Kinésithérapie respiratoire – Assumer la responsabilité de votre traitement

La kinésithérapie respiratoire est importante pour libérer vos poumons, prévenir les infections et les lésions pulmonaires. Il existe un certain nombre de techniques de dépollution des voies aériennes pour aider à déplacer l’excès de mucus des poumons. À mesure que vous vieillissez, vous serez plus responsable de votre propre traitement de kinésithérapie respiratoire.

Vous devrez toujours faire au moins deux séances de traitement par jour, mais pouvez choisir quel type de traitement vous convient le mieux. Si vous trouvez que vous n’avez pas le temps de faire de la kinésithérapie respiratoire, parlez à votre kiné pour qu’il vous aide à trouver la solution la plus adaptée.

Si vous le souhaitez vous pouvez demander à votre kiné de vous apprendre des techniques de désencombrement respiratoire. En France et en fonction de l’âge du DCP, plusieurs techniques sont utilisées : le drainage autogène et la technique bas volume (eltgol). Ces techniques de respiration peuvent être utilisées en conjonction avec un traitement ou d’autres techniques.

Le drainage autogène

Le drainage autogène est une technique de kinésithérapie respiratoire développée en Belgique dans les années 80 par Jean Chevaillier. C’est une méthode plus naturelle et physiologique que les précédentes qui permet d’aller chercher le mucus dans les petites bronches et de les dégager en douceur et en profondeur. Le patient lui-même peut développer la meilleure technique possible. Elle permet d’optimiser le flux et le volume d’expiration. Le flux expiratoire dure plus longtemps ce qui permet au mucus d’être transporté sur une plus longue distance. Avec le drainage autogène, on peut travailler les différents volumes du poumon en fonction de l’inspiration que l’on choisit de prendre et mobiliser des sécrétions hautes ou plus éloignées.

  • Le drainage autogène peut se diviser en quatre étapes :

  1. explorer. C’est à ce moment que l’on cherche à ressentir où sont les sécrétions (ressentis proprioceptif, tactil, auditif), afin de savoir dans quel(s) volume(s) travailler ;
  2. décoller. On mobilise les sécrétions périphériques par une ventilation à bas volume pulmonaire, c’est-à-dire dans le volume de réserve expiratoire ;
  3. rassembler. On transporte les sécrétions et on les accumule dans les bronches moyennes par une ventilation à petit et moyen volume pulmonaire. Le crépitement s’amplifie et fait place au ronronnement qui doit durer toute l’expiration ;
  4. évacuer. On amène le mucus vers les grosses bronches afin de l’expectorer, au mieux, avec l’aide seule de sa respiration, sans tousser. La ventilation se situe maintenant à moyen et haut volume pulmonaire. L’idéal est de recommencer une seconde fois sans tousser pour compléter la toilette bronchique ;

Des objets peuvent être utilisés en complément et dans différentes positions.

Référence : Le drainage autogène

Eltgol

L’ ELTGOL est une expiration lente, bouche ouverte, réalisée à partir niveau ventilatoire de repos et poursuivie jusqu’à l’expiration la plus complète possible.